Frapper, taper, faire couiner, faire pleurer, faire peur, … Et tout ça pour faire face à quoi ? A un chiot. Un tout petit chiot qui vient souvent de quitter sa famille, de perdre ses repères, de se retrouver dans un endroit inconnu et plein de nouveauté. Quelle première impression ces conseils doivent donner ? Alors que c’est justement à ce moment que la relation commence à se construire, la plupart des méthodes vont montrer au chien qu’il a des raisons d’être méfiant. L’humain peut faire mal. L’humain peut faire peur.
Mais l’humain peut aussi être compréhensif et pédagogue … Souvenez-vous, le chiot mordille pour explorer, alors donner lui de quoi explorer. Des jouets présentant de nombreuses textures existent. Apprenez lui à s’en occuper, féliciter le et quand il tente de vous mordiller, lancer, l’air de rien un jouet et détourner son attention. S’il tente d’obtenir votre attention avec ses dents, montrez lui que ça ne marche pas et au lieu de vous occuper de lui ignorez-le et quand il tente une demande polie, n’oubliez pas d’y répondre. Et puis, s’il vous fait mal, n’hésitez pas à le dire. Couiner et il comprendra que vous êtes plus fragile que ce qu’il pensait …
J’aimerai simplement partager une expérience personnelle. Quand j’étais famille d’accueil, j’ai eu à la maison des chiots de tout âge et un grand nombre d’entre eux mordillaient et parfois mordillaient fort. Sans employer de violence, juste avec des jouets, du détournement d’attention, de l’ignorance et des tas de câlin, les problèmes se sont toujours résolus.
Un jour, l’un de ces chiots a été adopté, mais contrairement à ce que nous a dit l’adoptant, il n’était pas prêt à éduquer ainsi son chiot. Il n’a pas employé les plus violentes de solutions proposées au travers de la toile. Il a simplement employé un journal roulé pour donner des tapes et le fameux « non ». Les mordillements doux qui avaient quasiment totalement disparu se sont alors transformés en morsures laissant des plaies ou des bleus. Le chiot est finalement revenu et l’adoptant m’a expliqué qu’il n’allait pas falloir le câliner, mais le briser, car après tout, il était dangereux. Effectivement, il faisait mal, il pouvait laisser des bleus très facilement et on ne pouvait plus approcher les mains de lui sans qu’il ne jette les dents en avant.
Alors on fait quoi ? On frappe ? On immobilise jusqu’à la détresse acquise ? On le brise ? On l’euthanasie ? On poursuit dans une spirale infernale de violence ?
Je n’ai pas fait ce choix. J’ai fait le choix de le câliner, de lui montrer que mordiller ne servait à rien, de lui montrer ce qu’il fallait mordiller à la place… Je n’ai pas levé la main sur lui et en quelques jours, le problème qui avait été créé par la violence a disparu.
Souvenez-vous simplement de ceci : si vous vous sentez forcé d’employer une méthode se basant sur la peur, l’inconfort ou la douleur, alors il est grand temps d’appeler au secours un professionnel.
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